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Thérapie pour les artistes

Émilie BRISSAUD, psychologue clinicienne et psychothérapeute à Boulogne-Billancourt. Je propose un accompagnement psychologique pour les artistes, professionnels ou amateurs. Bénéficiant d’un double cursus de danseuse professionnelle et de professeur de danse durant une vingtaine d’années, je souhaite apporter mon domaine d’expertise afin que les artistes    qui rencontrent des difficultés de nature psychique puissent bénéficier d’une prise en charge spécifique et adaptée.  

Les patients que je reçois au cabinet sont engagés dans un parcours artistique, qui s’inscrit généralement très tôt dans la petite enfance. Les difficultés les plus fréquentes concernent un immense sentiment de solitude, un stress important, des attaques de panique au moment de monter sur scène, un surinvestissement de leur discipline avec des attentes parentales irréalistes, ou bien au contraire un retrait, un rejet et un détachement vis-à-vis de leur art, comme s'ils étaient paralysés et n’éprouvaient plus aucun plaisir pour leur passion première. 

De plus en plus d’artistes se disent rincés, épuisés, incapables de continuer, et décident d’interrompre une tournée ou de mettre leur carrière en pause pour se reposer et prendre soin de leur santé mentale. Si le phénomène n’est pas nouveau, il ne cesse de prendre de l’ampleur.  

Les artistes ne sont pas épargnés par l’impact des troubles psychologiques tels que des épisodes dépressifs, des addictions, des troubles alimentaires... et leurs répercussions sur la qualité de vie au quotidien.  

Les études se multiplient sur l’état de santé mentale des artistes qui semblent plus durement impactés par la dépression que le reste de la population. Pas étonnant du fait des conditions et horaires de travail, du sentiment d’insécurité et des situations précaires économiquement. 

Les conditions d’exercice de ces métiers constituent un terreau pour des burn-out. Les rythmes de vie aléatoires sans régularité, les déplacements, le manque de sommeil, la pression de la réussite, etc... mis bout à bout font que la charge mentale très forte pèse sur le sujet. 

En effet, le statut d’artiste-entrepreneur et intermittent du spectacle, bien que privilégié, laisse beaucoup de place à l’égarement, à la perte de temps et à une mauvaise hiérarchisation des objectifs, où chaque instant de liberté est coloré par la pression de développer son projet. 

L’artiste vit souvent loin de chez lui et de sa famille pendant des semaines ou mois.  

Les tournées sont des périodes un peu hors du temps et de la réalité, cela peut créer un sentiment étrange, comme un déracinement qui peut s’apparenter à un fantasme qu’on ne rencontre plus aucune difficulté, comme une vie entre parenthèses, et le retour constitue souvent un choc, un retour à la réalité douloureux.  

Les artistes sont face à l’injonction d’entretenir une image toujours positive, même quand ils vont moins bien. Ils sont pris dans cette course infernale des réseaux sociaux, difficile d’exister sans de nos jours, ce qui accentue d’autant plus la non-séparation entre la sphère privée, intime et la sphère professionnelle. 

Ce sont des métiers qui nécessitent de se réinventer très souvent, pour ne pas tomber dans l’oubli, convoquant ainsi une course à la performance, sans relâche mais qui peut finir par épuiser l’artiste ou encore le dégouter de son art. 

Les plus grands freins au développement de la carrière artistique sont souvent de nature psychologique. Qu’il s’agisse de peurs, de doutes, de blocages inconscients, ceux-ci peuvent avoir un impact majeur sur l’avancée d’une personne et de ses projets. Il importe donc d’apprendre à les identifier et à les dépasser pour atteindre ses buts, quelqu’ils soient. 

Il existe peu de possibilité de carrière, avec une réelle difficulté à l’accès de nouveaux diplômes ou les moyens de se reconvertir.  

Au travers de rituels, de danses, d’expressions théâtrales, d’écriture, de la musique, de la peinture, l’art apporte depuis des siècles un espace de liberté, au sein duquel les artistes ont pu exprimer leur singularité. C’est la raison pour laquelle, la création artistique et les troubles psychiques ont été étroitement liés au long de l’histoire de l’art. 

De nombreux artistes célèbres ont souffert de pathologies mentales sévères tels qu’Antonin Artaud, Edvard Munch, Camille Claudel, Van Gogh pour n’en citer que quelques- uns. 

D’autres artistes ont pu s’emparer du pouvoir de la sublimation pour dire quelque chose de leur traumatisme ou en lui donnant une dimension psychanalytique.  

Lorsque Diderot écrit “les grands artistes ont un petit coup de hache dans la tête”, il consacre une idée qui traverse les époques et les cultures : qu’il s’agisse de la mélancolie selon Aristote, de la tempête des passions selon les Romantiques ou du manifeste surréaliste, tous célèbrent le lien entre folie et créativité, au point de considérer la folie comme l’ordinaire du génie. Pourtant, ce fantasme ne résiste guère à l’expérience des professionnels du soin psychique, ceux qui rencontrent au quotidien les patients. En effet, les souffrances psychologiques entravent ces sujets au plus haut point.  

Il faut se méfier des idées reçues. Le génie créatif qu’on a l’habitude d’associer à un esprit torturé, saupoudré d’une bonne dose de drogues, est une image façonnée au fil des années. Des chercheurs de l’université de Essex et de Humboldt ont étudié le lien entre alcool, drogues et créativité. Résultat : rien de tout ça n’améliorait la créativité des sujets testés. 

“Toute maladie est une insulte faite au futur et une injustice au sort, et lorsqu’elle affecte la santé mentale, c’est l’individu lui-même qui est ébranlé et non seulement tel ou tel organe. Ce qui est en jeu avec la santé mentale, c’est bien davantage que perdre la tête, c’est risquer de se perdre”. Raphaël Gaillard. 

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© Emilie Brissaud | 2024

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